La mère de l'humanité
Ceci est le conte du peuple mossi, fondateurs de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso. Sa langue s'appelle moré, et en moré, Burkina Faso signifie le pays des hommes libres.
Jadis, Uendé était l'ancêtre le plus savant des mossi.Trois hommes mossi se présentèrent devant Uendé.
Je veux un cheval lui demanda le premier.
Je veux deux chiens de chasse lui demanda le second.
Je veux une femme lui demanda le troisième.
Et Uendé leur donna ce qu'ils demandaient.
Heureux, les trois hommes mossi prirent le chemin du retour vers leur village .
Alors qu' ils allaient à travers la forêt, le tonnerre retentit et des trombes d'eau s'abattirent . Ils s'abritèrent comme ils purent.
Il pleuvait et pleuvait.
Ils avaient faim.
La femme alluma un feu et prépara à manger pour tous.
Les hommes mossi qui avaient le cheval et les chiens de chasse retournèrent rendre visite à Uendé.
Grand Uendé, nous aussi, nous voulons une femme !
Et vieux sage des mossi transforma le cheval et les chiens en femmes.
Bienheureux, les deux hommes mossi reprirent le chemin du retour vers leur village avec leurs femmes.
La femme issue du cheval avait un geand appétit.
La femme issue des chiens était méchante.
Mais la première femme, celle qui était issue de l'amour du troisième mossi, était gentille et douce : elle est la mère de l'humanité.
Texte : Koldo Izagirre
Traduction : Leire Mendiburu
Voix : Manex Fuchs